Les eaux usées doivent passer par différentes étapes avant d'être de nouveau acceptable pour la nature. Une de ces étapes s'appelle le dessablage, dégraissage. Comme une véritable prouesse technologique, les stations d'épuration doivent être équipées d'un matériel industriel spécifique afin de rendre les eaux propres.
L'industrie au service des eaux usées
Le dessableur est un ouvrage circulaire en béton armé d'un diamètre de 3 m dont la partie supérieure est située à 1,2 m du niveau du sol. Sa capacité de traitement est de l'ordre de 700 m3/h. C'est avec ce qui peut s'assimiler à un bassin que les eaux usées connaissent une étape dans leur traitement qui s'appelle le dessablage déshuilage. Cette étape consiste à oter de l'eau toute trace de sable ou de graisse. Les eaux sortant du dessableur – déshuileur s'engagent dans un chenal en béton où s'intercale un module à masques. Les eaux poursuivent alors leur chemin vers l'étape de traitement biologique.
De l'eau et de la matière
Le terme « sable » correspond à un ensemble hétéroclite d'une multitude de composés tels que des noyaux et des pépins de fruits, des matières plastiques, ou encore des produits issus de la dégradation de la chaussée ou des chantiers urbains. Théoriquement, le dessablage élimine 90% des particules de taille supérieure ou égale à 200 μm. Les sables peuvent contenir des éléments polluants comme des métaux lourds issus notamment des réseaux pluviaux et ils sont souvent carencés en azote ce qui exclue leur valorisation agricole. Ils peuvent cependant être utilisés en tant que sables de remblais.
En France, 60% des communes nettoient leurs eaux sales dans les stations d’épuration. En Afrique et en Asie, les eaux usées sont souvent déversées dans la nature, un vrai drame pour la santé provoquant ainsi des épidémies et des infections pour l'homme et un véritable désastre pour la nature qui connaît alors une pollution très lourde de ses sols.
